Le joueur de bulles de savon

Quel enfant n’a pas été un jour fasciné par le mystère de ces bulles de savon, lesquelles se forment, s’échappent, s’envolent, puis s’évanouissent ? Ou encore n’a pas tenté de saisir, dans cet « essaim de petites bulles jaillies vers les hauteurs », l’une d’elles avant qu’elle ne disparaisse ? 

Money, money, money

Cette intervention a été prononcée dans le cadre du séminaire collectif de psychanalyse du pôle 9 Ouest, sur le thème « Toujours plus », année 2019-2020, Ecole de psychanalyse des Forums du champ lacanien.
 
Des psychanalystes ont pour habitude d’avancer, au nom de Lacan, que le discours capitaliste produirait une jouissance illimitée, via les gadgets qu’il déverse sur le marché. […]

Tu restes avec nous ?

Je vous parlerai ce matin de l’expérience singulière qui fut la mienne au printemps dernier, lorsque le service de médecine dans lequel j’exerce au sein d’un centre hospitalier, a vu son secteur d’hospitalisation intégralement transformé en unité Covid durant 5 semaines. Davantage mobilisée dans ma pratique auprès de l’équipe médico-soignante pendant cette période, je tenterai de déplier comment être psychologue clinicienne dans ce service s’est décliné autrement dans cet intervalle de temps et les questions que cela a soulevé pour moi.

Habiter le vêtement

J’ai extrait mon titre d’une remarque que Lacan fit en Avril 1976 à l’occasion d’une présentation clinique. Commentant ce qu’une femme venait de lui confier concernant son rapport particulier au vêtement, il énonce ceci : « Elle n’a pas la moindre idée du corps qu’elle a à mettre dans cette robe. Il n’y a personne pour habiter le vêtement[1] ». La formule m’a arrêté en raison de son équivoque, le terme d’habit signifiant dans la langue française un vêtement, en même temps qu’il renvoie à la dimension de l’habitacle. Plus précisément, l’étymologie du terme d’habit reconduit au latin habitus, qui signifie manière d’être.

Faut le temps

Au thème de l’urgence, je proposerai d’articuler une formulation de Lacan qui pourrait lui apparaître contraire : « Faut le temps ». Plus précisément : « Faut le temps de se faire à être[1] », ainsi qu’il l’écrit dans Radiophonie.

Des présentations cliniques au sein d’un service hospitalier. Des effets à repérer ?

Je me suis tout d’abord questionné sur la façon dont j’allais traiter cette question, du problème posé que sont les effets supposés d’une présentation clinique. Parce que ça n’est pas certain qu’il y en ai des effets. De garantie, il n’en existe jamais. […]