Cultiver le malaise ou l’impossible bonheur

Le bruit du pot d’eau qui éclate
(L’eau a gelé cette nuit)
me réveille – Basho
Ce sont moins des réponses concluantes que des questions que j’ai rencontrées lors de ce travail dont je vais vous parler ce soir. Le travail de ce texte « malaise dans la civilisation » de Freud qui fait l’idée de notre séminaire collectif, m’a permis de relire ce texte en le juxtaposant à une situation clinique où les questions d’une patiente  sur le savoir médical qui se construit hors de  la souffrance et de la douleur subjective ont pu créer un certain malaise au sein du service où j’exerce. […]

La religion : un possible Nom-du-Père ?

« Il n’y rien de plus naturel, dans les circonstances présentes que le recours à Dieu. Rien de plus naturel, parce que la terre tremble dans nos pays bénis, du fait de l’insoumission et de l’incompréhension  des autres. Malheureusement, les missionnaires ont fait leur temps et les managers ne font pas le poids. […]

Le Un du singulier et le pluriel de la civilisation

Je commence par cette phrase de Lacan qui sera le fil de mon intervention[1]. Dès le début de son enseignement, en 1953, Lacan noue le singulier et le pluriel dans la psychanalyse : « La terminaison de l’analyse est celle du moment où la satisfaction du sujet trouve à se réaliser dans la satisfaction de chacun, c’est à dire de tous ceux qu’elle associe dans une œuvre humaine. […]