(16/01/2021)
Ça se consomme, ça se consume ? [par Zoom]

Journée organisée par le Pôle 9 Ouest, de l’Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien

 

La journée, au vu du contexte sanitaire, se déroulera sur zoom.
Tarif plein 20 €
Tarif réduit (sur justificatif étudiants ou demandeurs d’emploi) 10 €
Vous recevrez en retour le lien zoom pour la journée
Argument

A l’heure d’une demande de l’Autre à satisfaire la relance économique, demande qui pourrait faire sonner le mot d’ordre « Et maintenant consommez ! » comme le glas d’une sortie de crise, entendons que même l’état d’urgence ne puisse s’absoudre de la consommation. Cela nous amène à interroger avec la psychanalyse le discours capitaliste et ce qu’il produit de consommation, celle dont il est dit qu’elle est au principe de la société contemporaine. Si la consommation enraillée du toujours plus rend compte du discours capitaliste, à quoi rime-t-elle pour le sujet dans sa prise à l’objet plus-de-jouir ? De quoi se fait elle le symptôme lorsque de l’objet qui cause le désir et oriente le lien social, émane la plus-value « cause du désir dont une économie fait son principe » dans la production du « manque-à-jouir » ?[i]

« Ce n’est pas du tout que je vous dise que le discours capitaliste ce soit moche », remarquait Jacques Lacan en 1972, « c’est au contraire quelque chose de follement astucieux, hein ? De follement astucieux, mais voué à la crevaison […] Ça suffit à ce que ça marche comme sur des roulettes, ça ne peut pas marcher mieux, mais justement ça marche trop vite, ça se consomme, ça se consomme si bien que ça se consume. »[ii]

De cet énoncé lacanien nous aurons extrait un titre : Ça se consomme, ça se consume ? Pour ce que cette formule, sous ses airs de slogan publicitaire, vise l’objet tout autant que le sujet. Assuré par sa force d’accroche repérons que le discours capitaliste s’efforce de suturer la question de l’être en amorçant la pompe de l’avoir, transposant le manque à être en manque à avoir. Au pouvoir leurrant du phallus toujours le sujet succombe de sorte qu’il ne peut qu’en redemander. Une glissade sur les courbes algorithmiques que rien ne semble arrêter, pas même les freins de la castration et le lot d’angoisse qu’elle véhicule. Pour s’en défendre, qui de succomber, de s’encombrer ou de se désencombrer, chacun trouvera sa solution pour composer avec l’avoir à défaut de pouvoir répondre à ce qui fait l’être. Il s’agira lors de cette journée, non pas d’opérer une critique acerbe de la consommation, ou à l’inverse d’en faire l’apologie, mais plutôt de saisir les mécanismes et les coordonnées subjectives qu’elle engage.

 

[i] LACAN Jacques, « Radiophonie », Autres écrits, Seuil, 2001, p.434-435.

[ii] LACAN Jacques, « Du discours psychanalytique », Lacan in Italia 1953-1978. En Italie Lacan, Milan, La Salamandra, 1978, p. 32-55.

Inscription par mail : inscription.caseconsomme@gmail.com

Carte non disponible
  • Date(s) : 16/01/2021
  • Horaires : 9h00 - 17h30
  • Lieu :
  • Tarif plein : 20 €
  • Tarif réduit : 10 €