Article publié dans la revue PLI n° 4 (Revue de psychanalyse de l’EPFCL-France pôle Ouest) à partir d’une intervention à Rennes le 27 septembre 2008 lors de l’après-midi préparatoire aux journées de L’EPFCL de Paris des 22 et 23 novembre 2008 sur le thème « Le champ lacanien et le psychanalyste ».
C’est dans L’envers que Lacan évoque, presque en passant et dans un passage très fourni en références, l’idée que « s’il y a quelque chose à faire dans l’analyse, c’est l’institution de cet autre champ énergétique, qui est le champ de la jouissance ». Mais il précise, qu’il « nécessiterait d’autres structures que celles de la physique»[1] et ajoute quelques lignes après qu’on ne l’appellera jamais le champ lacanien bien qu’il l’ait souhaité car il n’aura sûrement pas le temps même d’en ébaucher les bases. Donc : se mettre sous l’appellation « champ lacanien » en se référant à ce passage, c’est, en quelque sorte, prendre la place du « on » pour le démentir et relever le gant de ce programme de travail qui consiste déjà, à ébaucher les bases que lui-même pense ne pas avoir le temps d’établir. Lacan ajoutant : que c’est d’ailleurs dans la mesure où il aurait pu mener à bien ce travail qu’il aurait été susceptible de le nommer champ lacanien.
Pourquoi pense-t-il qu’il n’aura d’ailleurs jamais le temps « d’en ébaucher les bases » ? Je ne sais pas si on peut répondre à cette question mais on peut se demander si la suite de son enseignement vient démentir ce pessimisme. Une série de questions surgit donc : a-t-il reparlé du « champ lacanien » après en tant que tel ? A-t-il pu en ébaucher les bases et qu’elles sont-elles ? Est-ce que les remaniements conceptuels ultérieurs des dix années qui suivent ont rendu ce concept de « champ lacanien » moins nécessaire ou, a-t-il pu finalement l’aborder mais d’une autre manière ? Il me semble qu’il ne reparle pas du « champ lacanien » en tant que tel dans le reste du séminaire et je n’ai pas trouvé d’autres endroits dans les textes qui suivent où il en parlait[2]. À partir de ces questions une interrogation s’impose, me semble-t-il : pourquoi la référence au champ lacanien comme « énergétique », semble être démentie quelques années plus tard, avec comme conséquence que, dans le reste de son enseignement, la jouissance ne sera plus abordée par Lacan sous ce concept ?
Une énergétique ?
Reprenons pour commencer ce passage de L’envers où il évoque donc le champ de la jouissance comme « cet autre champ énergétique qui nécessiterait d’autres structures que celles de la physique ». Cela signifie : qu’il va essayer de trouver un autre discours sur l’énergétique que celui de la thermodynamique, allant voir du côté de l’économie et terminant cette séance sur des remarques sur la question du riche. Pourquoi cette référence à la thermodynamique et pourquoi s’en différencier ? Dans le Séminaire II, Lacan explique que c’est l’arrivée de la machine remplaçant l’esclave qui a fait apparaître la nécessité du concept d’énergie et il montre alors comment Freud a été pris dans cette évolution de la pensée. Pour Lacan, « Freud est parti [dans l’Esquisse] d’une conception du système nerveux selon laquelle il tend toujours à retourner à un point d’équilibre. C’est de là qu’il est parti, parce que c’était alors une nécessité qui s’imposait à l’esprit de tout médecin de cet âge scientifique, s’occupant du corps humain ». Et il ajoute que dans l’Esquisse, « Freud a tenté d’édifier […] une théorie du fonctionnement du système nerveux, en montrant que le cerveau opère comme organe tampon entre l’homme et la réalité, comme organe d’homéostat »[3], c’est-à-dire, qui permet de retourner au point d’équilibre, soit le principe de plaisir qui est pour Freud le principe de moindre tension. C’est donc la première conception de Freud : la machine psychique vise le retour au point d’équilibre. C’est le premier principe de la thermodynamique : conservation de l’énergie.
Cependant, pour Lacan – dans un passage où il brosse l’évolution de Freud de l’Esquisse à l’Au-delà du principe de plaisir en passant par L’interprétation des rêves et la Psychopathologie de la vie quotidienne – Freud « achoppe sur le rêve »[4], sur le fait que le cerveau soit une « machine à rêver »[5] et découvre donc « le fonctionnement du symbole comme tel »[6], c’est-à-dire tout le champ du mot d’esprit, donc l’importance du signifiant. Et Lacan de rajouter que « c’est un tournant tel [que Freud] n’a pas su du tout ce qui lui arrivait [et qu’il lui a fallu vingt ans] pour pouvoir se retourner sur ses prémisses, et tâcher de retrouver ce que ça veut dire sur le plan énergétique »[7]. Avec, en plus, ce que Freud retire de son expérience clinique d’analyste : la compulsion de répétition. Soit, ce qu’il observe dans les névroses de guerre, dans le jeu du Fort/Da, dans le transfert, dans les rêves traumatiques, d’angoisse, de punition, toutes choses qui semblent aller contre la suprématie du principe de plaisir et dans le sens d’un certain masochisme et dont dans l’ « Au-delà du principe de plaisir », il essaye de cerner la logique en faisant l’hypothèse de l’instinct de mort comme principe de retour à l’état primaire auquel l’être humain serait soumis.
Lacan reprend donc cette question que Freud « a qualifié comme il a pu, d’instinct de mort, à savoir le caractère radical de la répétition qui insiste [et qui] caractérise la réalité psychique de l’être inscrit dans le langage »[8]. Et pour expliquer pourquoi la répétition va contre le principe de plaisir, il faut postuler que ça satisfait à quelque chose au-delà de ce principe et c’est ce que Lacan développe avec son concept de jouissance[9].
Lacan pointe alors, ce que constate aussi Freud, à savoir que dans la répétition « il y a déperdition de jouissance »[10] il y a une perte. Freud dit que « la nouveauté sera toujours la condition de la jouissance »[11] ce qui veut dire que de fait il y a quelque chose de perdu et Lacan pointe là ce que Kierkegaard aussi à mis en relief dans son ouvrage La répétition où l’auteur cherche « son bien dans l’ombre de son plaisir »[12] soit, qu’à essayer de retrouver l’expérience de plaisir passée : on échoue. Il n’y a pas retrouvaille mais mise en relief de quelque chose qui est perdu. On retrouve là le deuxième principe de la thermodynamique, l’entropie : « quand on fait un travail, une partie se dépense, en chaleur par exemple, il y a perte »[13]. Mais c’est aussi, autre versant, qu’on ne peut pas revenir à l’état initial.
L’énergétique freudienne épouse donc la thermodynamique où l’énergie est, comme Lacan le dit dans Télévision, « une constante numérique qu’il faut au physicien trouver dans ses calculs, pour pouvoir travailler »[14]. Chez Freud c’est le principe de plaisir et l’idée d’équilibre à quoi s’ajoute ce principe d’entropie de la répétition évoqué précédemment. Mais ce « qu’apporte Lacan »[15] comme il dit (c’est-à-dire comment Lacan se différencie de Freud et de la référence à la thermodynamique), c’est de « donner sens à [la] répétition »[16] en la resituant dans la formule « un signifiant représente un sujet pour un autre signifiant », soit la structure du langage. Il situe donc la racine de cette répétition dans la fonction du trait unaire qui est à la fois « moyen de la jouissance»[17] et « marque pour la mort »[18]. Pour le sujet parlant c’est le signifiant qui est premier et c’est ce qui conditionne dans une rencontre contingente et particulière tout son rapport à la jouissance. Qui le conditionne en tant que ce rapport à la jouissance sera celui « d’une marque pour la mort », c’est-à-dire à la fois perte irrémédiable et dynamique désirante sur fond de manque, « entre nostalgie et quête » selon l’expression de C. Soler[19], partialisation de sa jouissance dans les circuits pulsionnels qui creusent à chaque fois le trou qu’ils voudraient reboucher dans le plus-de-jouir à récupérer[20], et, « moyen de jouissance »[21]. Soit, le seul qu’il y ait malgré tout pour le sujet parlant, mais jouissance insuffisante cependant, en tant qu’elle ne fait que réactualiser la perte. Le signifiant travaille donc tout seul et impose sa loi qui est cette répétition de la perte. Et Lacan de conclure ce paragraphe en disant que l’être humain n’est que « l’humus du langage»[22] ; l’humus étant cette « matière organique du sol issue de la décomposition des végétaux », ce qui équivaut à la formule du sujet comme effet.
Lacan considère donc, dans L’envers, que l’approche de l’énergie par la thermodynamique est une approche qui ne prend en compte que ce qui entre dans la logique des « petites lettres » des formules de calcul qui vise à ce que l’énergie apparaisse comme une constante qu’on puisse retrouver dans le compte, délaissant la dimension de la jouissance et donc la question de la perte. C’est ce qu’il dit un peu après : il va voir du côté des économistes qui ont d’autres structures que celles de la physique pour approcher cette question de l’énergétique[23].
Et c’est dans ces lignes, et après avoir fait d’abord référence au passage du discours de la science comme discours du maître (« où plus rien n’est que compte »[24], c’est-à-dire ramené à une valeur) au discours universitaire et son savoir « complètement réductible formellement »[25] (où ce sont les formules qui commandent), qu’il arrive finalement à Marx. Marx qui justement s’intéresse à celui qui dans l’affaire est passé du statut d’esclave qui avait son savoir-faire à celui de prolétaire interchangeable (dépossédé de son savoir), dont n’est pris en compte que la valeur en tant que valeur de travail, qu’il va pouvoir échanger contre un salaire (devenant une valeur d’échange). L’idée de Marx est que celui qui emploie l’ouvrier le fait travailler plus que ce que nécessite sa subsistance à lui et sa famille. Ce surplus de travail produit est ce qu’il appelle la plus-value que l’employeur garde de son côté et qui apparaît donc comme perte côté ouvrier.
Marx ne délaisse donc pas la question de la jouissance puisqu’il l’aborde sous l’idée de sa « spoliation » avec ce concept de plus-value dont Lacan dit qu’il est le « mémorial » du plus-de-jouir c’est à dire du manque. Et il construit le plus-de-jouir en « homologie » avec le concept de plus-value[26] qui apparaît donc comme manque côté prolétaire : manque dont il pourrait réclamer récupération.
Cet « à récupérer » pourrait-on dire, est l’indice, la marque du manque, de la perte. Sauf que chez Lacan, ce plus-de-jouir est issu, produit, de la perte qu’engendre le langage alors que chez Marx la plus-value est mise en valeur en tant que spoliée par le capitaliste aux dépens du travailleur. On voit au passage, qu’à définir le capitalisme, Marx le renforce. Dénonçant la spoliation comme une sorte de trauma économico politique structural, l’analyse marxiste attise « la soif du manque-à-jouir du prolétaire »[27] dont ce dernier aurait raison de se plaindre et de faire l’objet de sa quête au travers d’une revendication consumériste d’un « plus-de-jouir en toc »[28]. Mais comme dit Lacan « on peut faire semblant de plus-de-jouir »[29] mais, ça n’étanche pas la soif…
Cependant, précision, ce n’est pas seulement le travailleur consommateur qui est pris dans cette course au plus-de-jouir. Et Lacan d’évoquer ce prolétaire généralisé qu’est tout acteur du discours capitaliste et auquel le capitaliste lui-même participe. Le même principe fonctionne : le manque-à-jouir qui s’incarne dans la plus-value visée.[30]
Après avoir évoqué Marx, Lacan en vient donc à formuler ce « programme de travail », à savoir : l’institution de cet autre champ énergétique qu’il nomme le champ de la jouissance. Mais, comment compte-il alors instituer cet autre champ énergétique ? Pourquoi parler de la jouissance en termes d’énergétique même dégagée de la thermodynamique ?
Il semble que ce soit du côté de l’économie qu’il pense avoir des pistes en tant que l’économie prend en compte cette fonction du manque sous la figure de la plus-value, dont une des incarnations est la richesse. Et il commence donc ce qu’il appelle « les remarques à faire » (avant d’ébaucher les bases du champ lacanien) autour de cette question de la richesse des nations et du riche en passant notamment par une référence au Satiricon de Pétrone qui donnerait d’après lui, une figure du riche comme maître moderne. Voilà en tout cas où il semble s’arrêter cependant qu’il ne cessera dans la suite de son enseignement d’élaborer le champ de la jouissance notamment au moment d’Encore.
Mais, en travaillant ce passage de L’envers, j’avais en tête le souvenir d’une autre formule de Lacan à propos de l’énergétique, formule qui apparaît, à première vue, un peu contradictoire à l’établissement de ce champ lacanien en terme d’énergétique, c’est : « pas moyen d’établir une énergétique de la jouissance »[31] qui se trouve de fait postérieure puisqu’elle date de fin 73 dans Télévision.
Pas d’énergétique de la jouissance…
C’est la formule écrite dans la marge de ce texte (dans ce que J.A. Miller nomme le manuductio) en réponse à cette question de l’énergétique que Lacan développe dans sa réponse : le processus primaire chez Freud, c’est-à-dire la métonymie signifiante, la jouissance qui est dans les défilés signifiants (c’est à dire au niveau de la jouissance phallique) se déchiffre et ne se chiffre pas. Elle ne fait pas énergie rajoute Lacan. C’est donc qu’elle ne peut pas s’aborder comme l’énergie en thermodynamique sous la forme d’une constante à retrouver dans le compte. Le compte n’y est jamais pourrait-on dire puisqu’elle est structuralement marquée par la dimension de la perte[32].
Lacan se démarque donc de Freud et de son « espoir d’une thermodynamique dont l’inconscient trouverait dans l’avenir de la science sa posthume explication »[33]. Mais, il semble également se démarquer de ce qu’il évoque dans L’envers sur le champ lacanien comme ce projet d’établir « cet autre champ énergétique ».
… mais un « répartitoire » ?
Pas d’énergétique de la jouissance, donc. Pas de possibilité de chiffrage, de récupération de la jouissance, mais, ce qui se dégagera plus nettement au moment d’Encore, ce que j’appellerais une manière de « répartitoire » de la jouissance, avec plusieurs mathèmes, catégories logiques : l’objet a, la jouissance phallique (qui sont déjà présents au moment de L’envers), la jouis-sens, la jouissance Autre, qui constituent peut-être pour une part ce champ lacanien dégagé de l’aspect énergétique mais qui tire les conséquences du fait que, comme il le dit dans L’envers, c’est que « le langage nous emploie et c’est par là que ça jouit »[34], c’est l’appareil de la jouissance auquel nous sommes « apparollés »[35]. On pense évidemment à appareillé. Si par exemple vous dite d’un sourd qu’il est appareillé cela veut dire qu’on lui met une prothèse auditive pour qu’il puisse entendre. On peut aussi entendre appendu, dans le sens de suspendu. Et Lacan reprécise cela dans Encore : « chez l’être parlant la jouissance est appareillée »[36], et suivant la logique de Lacan on peut compléter : par le langage.
On pourrait donc dire que la formule de « Subversion… », « la jouissance est interdite à qui parle comme tel », [37] est complétée, tempérée par celle d’Encore, « l’inconscient c’est que l’être en parlant jouisse et n’en veuille rien savoir », et, rajoute Lacan, « ne rien savoir du tout »[38]. Autrement dit, que la formule de « Subversion » assoit le fait que la castration, « la jouissance qu’il n’y a pas », la négativité, « c’est l’opération réelle introduite par l’incidence du signifiant »[39] et donc pas le mythe œdipien (qu’il critique de manière assez virulente dès Subversion…), et que, la formule d’Encore complète la première en évoquant ce que j’appellerais « la certaine jouissance qu’il y a dans cette apparolage», qui se décompose schématiquement entre jouissance pulsionnelle et jouis-sens.
On peut en fin de compte se demander si ce « programme », qu’il évoquait dans L’envers, ce « quelque chose à faire dans l’analyse, pour l’institution de cet autre champ énergétique, qui est le champ de la jouissance »[40], n’est pas dans ce répartitoire que j’ai évoqué mais dégagé du projet énergétique. Soit : les différentes jouissances et l’objet a, « catégories » logiques qui découlent de la thèse lacanienne du langage opérateur, qui, comme l’écrit C. Soler, « modifie et ordonne le réel, introduisant sa logique propre dans le champ de la jouissance vivante »[41].
[1] LACAN J., Le Séminaire Livre XVII, L’envers de la psychanalyse, Paris : Le Seuil, 1991, p.93. Je souligne.
[2] Il refait allusion dans « Radiophonie » – texte qui est contemporain du séminaire L’envers – à la question du champ mais l’expression «champ lacanien » n’apparaît pas. Cf. également dans la séance du 7/12/71 du séminaire … Ou pire et aussi dans le séminaire précédent L’envers, D’un Autre à l’autre notamment dans cette phrase qu’il faudrait retravailler : « Pour qu’elle [l’énergétique] se rapportât à notre champ, si nous mettons ce que je viens de dire en application, il faudrait que le discours y ait des conséquences » (20/11/68).
[3] LACAN J., Le Séminaire Livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse, Paris : Le Seuil, 1978, p.96.
[4] Ibid., p.96.
[5] Ibidem.
[6] Ibid., p.97.
[7] Ibidem.
[8] LACAN J., L’envers, op. cit., p.200. Il reconnaît au passage à Freud de faire émerger la question de la jouissance en étant « à la hauteur d’un discours qui se tient aussi près qu’il est possible de ce qui se rapporte à la jouissance ». Ibid., p.81.
[9] Ibid., p.51. « ce que nécessite la répétition c’est la jouissance » (Ce qui correspond au premier principe de la thermodynamique que Lacan illustre avec l’image du lapin dans le chapeau qui doit y être préalablement mis : c’est la conservation de l’énergie : « pour qu’il y ait quelque chose à la fin, il faut qu’il y ait eu au moins autant au commencement. » Le Séminaire, Livre II, op. cit., p. 03).
[10] LACAN J., L’envers, op. cit., p.51.
[11] FREUD S., Au-delà du principe de plaisir, in Essais de psychanalyse, Paris : Petite Bibliothèque Payot, 1981, p.79.
[12] LACAN J., Le Séminaire, Livre II, op. cit., p.110.
[13] Ibid., p.54.
[14] LACAN J., Télévision, in Autres écrits, Paris : Le Seuil, 2001, p.522.
[15] LACAN, J., L’envers, op. cit., p.52.
[16] Ibid., p.53.
[17] Ibid., p.54.
[18] Ibid., p.206.
[19] On peut aller travailler cette question dans le cours inédit 1991/1992 de C. Soler, La répétition, notamment les leçons du 15 avril et 13 mai 92.
[20] Cf. aussi la formule de la « Note italienne » : « la pulsion par quoi chacun se vise au cœur et n’y atteint que d’un tir qui le rate», in Autres écrits, op. cit., p.310.
[21] LACAN J., L’envers, op. cit., p.57.
[22] Ibid., p.57.
[23] Ce qu’il avait déjà commencé à faire l’année d’avant (Cf. 20 novembre 68) : « …à l’énergétique, j’ai substitué une référence que, par le temps qui court, on aurait du mal à suggérer qu’elle est moins matérialiste, une référence à l’économie politique. » (Et d’ailleurs les remarques qu’il commence à faire concernant le champ lacanien se font en références aux économistes et à la question du riche.)
[24] Ibid., p.92.
[25] Ibidem.
[26] Cf. les premières séances du Séminaire Livre XVI, D’un Autre à l’autre, J. Lacan, 1968-1969.
[27] LACAN J., Radiophonie, in Autres écrits, op. cit., p.435.
[28] LACAN, J., L’envers, op. cit., p.93.
[29] Ibidem.
[30] Cf. le commentaire qu’en fait C. Soler notamment dans son cours inédit de 2000/2001.
[31] LACAN J.,Télévision, in Autres écrits, op. cit., p.522.
[32] Cependant ce qui est compliqué c’est que d’un autre côté Lacan dit que la jouissance est chiffrée, ordonnée au sens mathématique, dans cette logique du trait unaire : elle est prise dans cette fonction de la répétition du trait. Cf. C. Soler 91/92.
[33] LACAN J., Télévision, in Autres écrits, op. cit., p.523.
[34] LACAN, J., L‘envers, op. cit., p.74.
[35] Ibid., p.57.
[36] LACAN J., Le Séminaire Livre XX, Encore, Paris : Le Seuil, Paris, 1975, p.52.
[37] LACAN J., « Subversion du sujet et dialectique du désir », in Ecrits, Paris : Le Seuil, 1966, p.821.
[38] LACAN J., Encore, op. cit., p.95 et aussi cette autre citation : « nous sommes joués par la jouissance la pensée est jouissance » p.66.
[39] LACAN J., L’envers, op. cit., p.149.
[40] Ibid., p.93.
[41] SOLER C., Champ lacanien, Link, 8, p.16. Cf. également ce qu’en a dit depuis C. Soler et ce qu’elle a relevé chez Lacan dans Encore p.105 : « qu’est-ce que l’énergétique si ce n’est aussi un truc mathématique ? Le truc analytique ne sera pas mathématique ». On peut également noter cette autre phrase plus haut dans la même page, qui vaut peut-être réponse à la question posée dans L’envers : « l’économie de la jouissance, voilà ce qui n’est pas encore près du bout de nos doigts ».